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Programme 2018

Le programme de l’année 2018 s’articule autour de 5 thèmes :


2018-01 - Impacts environnementaux des activités minières pour quelques matières premières

Lors de la réalisation d’une ACV, les données concernant l’extraction des différentes matières premières sont choisies dans les bases de données existantes types EcoInvent, ILCD, Gabi…, les ACVistes consacrant peu de temps et de moyen pour vérifier la robustesse de ces données.
Cependant, pour certains produits et certaines applications, l’impact de ces activités peut s’avérer très important sur le Cycle de vie et ces données mériteraient d’être analysées pour savoir si elles sont adaptées à l’étude.
Ainsi, l’objectif de cette étude est, pour différentes matières premières, de faire un point sur les données existantes aujourd’hui, leur pertinence et leurs limites selon plusieurs critères.
Il s’agira aussi d’identifier d’autres données qui pourraient être implémentées dans les base de données afin d’améliorer les études ACV. Enfin, des recommandations sur l’utilisation et l’amélioration de ces données seront formulées.
Finalement, le livrable de cette étude permettra d’aider les praticiens à mieux connaitre les processus modélisés pour l’extraction des matières premières et de fournir des recommandations pour une meilleure utilisation de ces données dans la modélisation de leurs produits ainsi que pour l’amélioration de celles-ci.


2018-02 - Boucles matière, boucles produit et ACV

Le changement de paradigme d’une économie linéaire vers une économie circulaire demande à l’industrie de transformation de revoir leurs modèles de production. De nouveaux modèles basés sur la recirculation des produits en fin de vie dans l’économie sont mis en place. Cependant, pour un même produit, différentes boucles sont possibles. Des éléments sur les performances de ces boucles de l’économie circulaire manquent au secteur de l’industrie pour les orienter dans le choix d’une boucle.
Cette étude a pour objectif d’apporter des éléments pour orienter ce choix sur base de critères environnementaux caractérisés par la méthode de l’Analyse de Cycle de Vie (ACV). Tout d’abord, les différentes boucles de l’économie circulaire sont définies.
Dans un deuxième temps, une revue de la littérature a été menée et a permis d’identifier 21 études réalisant une ACV comparative de ces différents types de boucles. La concordance des résultats avec la hiérarchie des déchets et l’idée qu’une boucle fermée est préférable à une boucle ouverte a été analysée. Dans un troisième temps, 5 études de cas ont été réalisées afin d’illustrer les problématiques et d’aider à définir des recommandations sur la modélisation de ces boucles.


2018-03 - Impacts environnementaux & émissions environnementales évités

Les entreprises investissent dans des solutions pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) ainsi que d’autres impacts environnementaux. Cependant, de tels bénéfices environnementaux, pouvant être évalués grâce à l’Analyse de cycle de Vie (ACV), ont souvent lieu au-delà des frontières de l’entreprise et l’industrie n’a pas nécessairement besoin d’être capable de quantifier sa contribution à de telles « émissions évitées ». D’autre part, en ACV, le recyclage ou la coproduction sont souvent modélisés par les « impacts évités » de routes de production alternatives.
Il s’agira dans cette étude de faire un point sur les différentes méthodologies de prise en compte des impacts évités d’un côté et des émissions évitées de l’autre, et de formuler des recommandations pour leur évaluation appropriée et notamment : le mode de définition du cas de référence auquel on se compare, le mode de définition de la prise en compte temporelle (quel modèle d’électricité sera utilisé pour les produits à durée de vie longue, comment évoluera le cas de référence), spatiale (parle-t-on d’émissions évitées pour un même site qui change son process), les sources des données, quels scénarios d’usage seront retenus, quel mode de communication (rendre compte ou pas des transferts de pollution) etc.
Des travaux ont été publiés, notamment en France par EpE (rapport sur les « émissions évitées » http://www.epe-asso.org/emissions-evitees-septembre-2017) et par l’ADEME (QuantiGES, aujourd’hui orienté sur les GES, et à terme sur l’ensemble des impacts environnementaux) qui permettent de fonder ces choix (travaux présentés en Commission AFNOR GES). Les normes applicables serviront aussi de support, ainsi que les travaux internationaux.


2018-04 - Finance durable et ACV : Comment les marchés intègrent-ils l’environnement, en particulier les activités d’empreinte environnementale ?

Le secteur financier sera amené à jouer un rôle de plus en plus crucial dans la transition vers une économie durable, bas carbone et résiliente face au changement climatique. Pour se faire, les instruments financiers doivent permettre le développement de produits plus respectueux de l’environnement – la prise en compte de la notion d’impact environnemental, et ce sur l’ensemble du cycle de vie est donc clé pour identifier ces produits et les financer.
L’étude a pour objectif de recenser les travaux réglementaires européens entrepris sur le sujet ; d’analyser et de cartographier les principaux mécanismes financiers (indicateurs, produits, outils etc.) qui intègrent une dimension d’impact environnemental ; et enfin de formuler des recommandations dans le but de promouvoir l’utilisation de l’ACV au sein de ces mécanismes.


2018-05 - Indicateur Ressources renouvelables

A l’heure où la transition écologique devient une préoccupation courante du grand public, il convient de s’interroger sur la nature bénéfique du recours aux ressources renouvelables, souvent présenté comme la solution à l’ensemble des problèmes environnementaux actuels. On trouve dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte, l’objectif de porter la part des énergies renouvelables à plus de 30 % de la consommation énergétique finale d’énergie en 2030. Par ailleurs, la feuille de route pour l’économie circulaire présente des mesures concrètes qui permettraient d'établir des modes de consommation et de production durables notamment en maximisant le recours aux ressources renouvelables issus de la technosphère. Cela étant, les impacts et/ou bénéfices associés à l’augmentation de la part de renouvelable ne sont ni caractérisés, ni mesurés. L’ACV est adapté à ce défi, mais encore faut-il mieux cerner le concept de « renouvelable » et identifier les impacts induits par leur exploitation, en particulier la perte du taux de renouvelabilité potentiellement induite par une surexploitation. C’est l’objectif du présent projet de recherche. Les principaux objectifs de cette étude sont :

  • Etablir une typologie des ressources dites renouvelables
  • Clarifier la façon dont sont prises en compte les ressources renouvelables en ACV aujourd’hui
  • Etablir des recommandations pour le développement d’un nouvel indicateur ou l’amélioration d’indicateurs existants permettant de quantifier la contribution d’un produit à l’épuisement d’une ressource renouvelable (que celle-ci soit issue d’un service écosystémique ou de la technosphère)
  • Appliquer les recommandations sur des cas d’études

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